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L'objectif de cette page est de préparer un dossier pour proposer une alternative à l'ENT actuellement en service en Auvergne.
Un espace numérique de travail ou environnement numérique de travail (ENT) est un point d'accès au système d'information des établissements d'enseignement français (pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_numérique_de_travail).
La région Auvergne a choisi de déployer la solution ScolaStance.
En bref, Scolastance est un ENT développé par la société InfoStance, laquelle appartient au groupe Hachette, donc Lagardère.
(source : http://www.infostance.com/k/fichiers/256.pdf, dernière page).
Et qui trouve-t-on comme responsable des relations institutionnelles du groupe Hachette Livre ? Mme Darcos…
(source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Darcos#Origines_et_vie_familiale).
Ils sont multiples :
(source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_numérique_de_travail)
Outre ces objectifs avoués certains enseignants en voient d'autres moins avouables, qui seront développés ci-dessous.
Du côté des représentants des parents d'élèves (FCPE, PEEP) l'existence des ENT est plutôt perçue comme un progrès pour les services qu'ils proposent aux parents (consultation en ligne du cahier de texte, suivi des notes de leurs enfants, suivi des absences, possibilité pour les représentants de s'adresser aux parents…) plus sans doute que pour les usages pédagogiques que l'on peut en faire.
La plupart des élèves s'en désintéressent à peu près totalement pour l'instant.
Toute résistance des enseignants est alors de fait assez mal perçue puisqu'elle fait obstacle à un besoin social réel des parents d'élèves de suivre au plus près et en temps réel la scolarité de leur enfant. L'époque n'est plus à la sanctuarisation de l'école tant les enjeux de la réussite scolaire sont importants.
Dans le corps enseignant on trouve plusieurs positions:
Pour comprendre ce qu'est un logiciel libre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre.
La grande majorité de ceux qui connaissent déjà les logiciels libres sont convaincus qu'ils sont gratuits. Or ce n'est pas forcément vrai, on peut parfaitement faire payer un tel logiciel, et surtout dans le cas d'un ENT la partie mise en place et maintenance a un coût non négligeable, certainement largement supérieur à la licence. LE vrai intérêt du libre dans ce cas de figure est que les sources du logiciel sont disponibles. Donc l'effondrement de la société qui l'a mis en place, ou la décision d'arrêter la commercialisation de ce produit, n'aurait aucune incidence sur la pérennité de l'ENT, n'importe quelle autre société un tant soit peu sérieuse étant capable de reprendre le projet. En outre, les sources étant disponibles, il serait très possible de rectifier l'apparence des pages de façon à les rendre sensiblement identiques à Scolastance, afin de ne pas désorienter les utilisateurs.
Un service public de l'ENT ne coûterait vraisemblablement pas moins cher aux collectivités qu'un ENT propriétaire mais la destination des fonds engagés n'est pas du tout la même :
Ce qui revient le plus souvent dans les problèmes d'utilisation c'est :
Scolastance est une grosse bouse… Le conseil général paie très cher cet ENT qui ne vaut rien, qui est tout propriétaire et qui de plus, n'assure aucune transparence quant au traitement des données qui y sont enregistrées… Un pur scandale. Au lycée *, nous n'avons toujours pas “obéi” et l'ENT n'est toujours pas utilisé. Pour les cahiers de textes, notes et bulletins, nous utilisons GEPI, un logiciel libre. Également utilisé au collège de * !!!
J'ai été agréablement surpris de recevoir récemment mon code d'accès à l'E.N.T. Scolastance. En effet, résidant dans le nord de l'Allier, cet outil me permettra de suivre plus efficacement la scolarité de ma fille lorsqu'elle est chez sa mère.
Cependant il m'est immédiatement apparu que cet outil ne remplira ses objectifs que lorsque tous les élèves bénéficieront d'un accès internet à domicile, ce qui n'est pas encore le cas. Il semble que la charrue a été mise avant les boeufs, puisqu'apparemment aucun plan d'aide à l'accès internet n'a été pensé. Il existe pourtant de nombreuses solutions peu onéreuses (les net-books récemment apparus sur le marché notamment) qu'il serait judicieux de proposer à tous les enfants ne disposant pas d'une connexion numérique. Ceci pose par contre la question de savoir comment vérifier si un élève dispose ou non d'un accès numérique, mais c'est un autre débat.
En ce qui concerne l'utilisation proprement dite de l'ENT j'ai très rapidement déchanté. En voici les principales raisons :
Le 04/01/2010 de 10:00 à 11:00
Matière : MATHEMATIQUES Classe : 4EME4
sous forme d'un tableau de deux cases (qui en réalité comporte trois lignes supplémentaires mais vides et donc inutiles ; travail à faire, contenu de la séance et travail donné) on peut lire dans le code html que pour chaque mot on commence par dire qu'il doit être écrit en noir, puis ensuite on dit qu'on efface le formatage en noir, et on recommence. En outre toute la mise en page (espacements, taille des marges, couleurs…) qui devrait se trouver dans un fichier séparé (nommé feuille de style) est répété pour chaque cellule de chaque tableau ! On obtient donc ainsi pour un seul tableau un code qui fait environ 4 000 caractères (dont environ 1 000 pour les trois lignes vides) alors que je peux écrire la même chose ainsi :
<p class=“tableautitre”>Le 04/01/2010 de 10:00 à 11:00</p>
<p class=“tableaucontenu”>Matière : MATHEMATIQUES<br/> Classe : 4EME4</p>
soient 130 caractères seulement. On obtient un facteur de réduction de 30 (20 si on ne compte pas les cases vides), avec un aspect identique. La différence au niveau du temps de téléchargement s'en ressent fortement, surtout si on ne dispose pas de haut-débit.
En ce qui concerne la page d'identification, outre l'image du cadenas qui pèse plus de 10 ko (alors qu'on peut faire la même chose avec 3 ou 4 ko), elle affiche le logo du collège avec une hauteur de 84 pixels. Malheureusement le fichier cible (qui se trouve sur le site du collège) fait en réalité 560 pixels de haut, et pèse 54.1 ko au lieu de 3.4 ko une fois remis à la bonne taille. Moralité : on se retrouve à charger plus de 90 ko alors qu'il en faudrait normalement à peine 40.
Je pourrais certainement continuer longtemps, mais je ne pense pas que ce soit utile. Pour résumer, c'est “codé avec les pieds”, et c'est du “foutage de gueule intégral”, alors que ce sont nos impôts qui financent cette énorme cochonnerie.
À recueillir
à compléter
La Beneylu School, ENT Open source depuis le début 2009, mais uniquement dédié aux écoles primaires.
Eliot, que l'on peut tester sur http://www.ent-eliot.com/portal/app/ Un autre lien vers l'ENT Ile de France : http://www.cio-online.com/actualites/lire-la-region-ile-de-france-equipe-les-lycees-d-un-ent-2494.html où on apprend qu'il est conçu pour être partagé dans d'autres régions et où est cité l'Adullact. Le lien vers le lancement de l'ENT libre en IDF : http://www.pcinpact.com/actu/news/54054-mozilla-jean-paul-huchon-libre.htm?vc=1 où on voit que la Région IDF est adhérente à l'April (Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre).
à compléter
http://www.secteurpublic.fr/public/article/e-lyco-un-environnement-numerique-de-travail-pour-tous-les-lycees-et-colleges-de-l%E2%80%99academie-de-nantes.html?id=24588&C5=269 et la solution K-D'école de la société Kosmos et il faut aller là : http://www.kosmos.fr/web-fr/produits/k-d-ecole/# et à droite pour savoir que c'est basé sur du libre, mais le principal est que ça en est.
Les régions peuvent décider de créer des services publics pour des questions relevant de leur compétence.
Si on proposait à d'autres régions, pour avoir l'économie d'échelle suffisante, de créer un service public des ENT, avec bien entendu personnels fonctionnaires, locaux moyens et motorisé par du logiciel libre.
Ça ne coûterait pas plus cher que d'engraisser les actionnaires d'Hachette. Ce n'est pas dans l'air du temps de recruter des fonctionnaires des services publics, mais il y a peut-être une “insurrection des consciences” à mettre en oeuvre concrètement.
Il faut préparer le terrain très en amont de la future décision :
Il serait un peu fort de café qu'au moment de renouveler l'ENT, non satisfait des prestations de la société qui fait fonctionner cet ENT, les 5 collectivités (région et 4 départements) renouvellent le contrat à cette société, avec le seul argument qu'on ne peut pas faire autrement.
Il suffit d'exiger aussi que le passage d'une solution à l'autre se fasse en sifflet et dans le même ordre que cette fois-ci.
La FCPE et les syndicats (si ça les intéresse, pas sûr) devraient accumuler les griefs, demander des améliorations (si c'est dans le cahier des charges), se faire aider par l'Adullact pour montrer que c'est parce que c'est une solution propriétaire que ça ne fonctionne pas et que les services du Rectorat sont impuissants et avoir tout un dossier très technique au moment du nouvel appel d'offres.
L'APRIL, qui doit suivre aussi l'ENT libre de l'Île de France, pourrait aussi aider à constituer le dossier.
Il n'est pas vrai que le contrat sera discuté en 2012. Le contrat est renégocié EN CE MOMENT (pour mise en oeuvre à la rentrée 2010) et tout ce qu'on a pu grapiller de tangible, mais c'est important, c'est que la nouvelle plate-forme quelle qu'elle soit devra être en mesure d'intégrer des logiciels métiers du choix de l'établissement. Cela veut dire qu'il sera possible d'utiliser GEPI pour les notes, les bulletins et le cahier de textes et c'est le plus important.
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